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Le projet d'une « ville humanitaire » à Gaza comparé à un « camp de concentration » par l'Unrwa
Le projet d'une « ville humanitaire » à Gaza comparé à un « camp de concentration » par l'Unrwa

Le HuffPost France

time4 days ago

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Le projet d'une « ville humanitaire » à Gaza comparé à un « camp de concentration » par l'Unrwa

INTERNATIONAL - Un « fantasme » des dirigeants israéliens. Une proposition israélienne visant à regrouper l'ensemble de la population de Gaza dans une « ville humanitaire » provoque un tollé, ses détracteurs y voyant une première étape vers le retour d'une administration israélienne dans le petit territoire palestinien. L' Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, a comparé cette installation à un « camp de concentration ». Présenté le 7 juillet par le ministre de la Défense, Israël Katz, le plan prévoit l'établissement d'une zone fermée dans le sud de la bande de Gaza en cas de cessez-le-feu de 60 jours avec le Hamas, actuellement en négociation au Qatar. Selon Israël Katz, cette zone accueillerait dans un premier temps quelque 600 000 déplacés originaires du sud de Gaza et comprendrait quatre centres de distribution d'aide humanitaire, gérés par des organisations internationales. À terme, l'ensemble de la population civile de Gaza, soit plus de deux millions de personnes, serait relocalisée dans cette zone. Pas autorisés à quitter la zone Les nouveaux arrivants seraient soumis à un contrôle de sécurité pour assurer qu'ils ne sont pas affiliés au Hamas. Une fois admis, ils ne seraient pas autorisés à quitter la zone. La sécurité serait assurée à distance par l'armée israélienne, selon Israël Katz. Ce projet a déclenché un torrent de critiques, y compris au sein de la direction sécuritaire israélienne. Les médias ont rapporté que le chef d'état-major israélien, le lieutenant-général Eyal Zamir, avait fustigé cette proposition lors d'une réunion du cabinet, arguant qu'elle détournerait l'attention des deux principaux objectifs de la guerre : anéantir le Hamas et obtenir la libération des otages. Le ministre britannique chargé du Moyen-Orient, Hamish Falconer, s'est déclaré « consterné » par le projet : « Le territoire palestinien ne doit pas être réduit. Les civils doivent pouvoir regagner leurs foyers », a-t-il écrit sur X. En Israël, la chaîne de télévision 12 a indiqué que des responsables sécuritaires considéraient ce plan comme une simple « immense ville de tentes » et ont mis en garde contre le risque d'un retour de l'administration militaire israélienne à Gaza. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a, lui, réagi dimanche en affirmant que « la prétendue ville humanitaire n'a rien d'humanitaire ». Une telle initiative serait en phase avec les objectifs de longue date des ministres d'extrême droite, Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, partenaires clés de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Les deux responsables sont favorables à la reconstruction de colonies juives dans la bande de Gaza, dont Israël s'est retiré unilatéralement en 2005. Ce plan pourrait constituer un crime de guerre Le coût estimé du projet - entre 10 et 20 milliards de shekels (environ 2,5 à 5 milliards d'euros) - alimente également la controverse, alors que le pays fait face aux coûts faramineux de la guerre. « Cet argent ne reviendra pas », a écrit dimanche sur X le chef de l'opposition, Yair Lapid. « Netanyahu laisse Smotrich et Ben Gvir s'enfoncer dans leurs délires extrémistes juste pour préserver sa coalition. Plutôt que de prendre l'argent de la classe moyenne, il devrait mettre fin à la guerre et ramener les otages » retenus à Gaza, a-t-il ajouté. Un responsable palestinien au fait des négociations sur un cessez-le-feu a déclaré samedi à l'AFP que le Hamas avait rejeté les propositions israéliennes, les jugeant destinées à « entasser des centaines de milliers de personnes déplacées dans une petite zone à l'ouest de Rafah ». Selon cette source, le Hamas considère cette mesure comme une « préparation à leur déplacement forcé vers l'Égypte ou d'autres pays ». Benjamin Netanyahu et plusieurs de ses ministres ont soutenu ces derniers mois « un départ volontaire des habitants de Gaza ». Le projet suscite également l'inquiétude parmi des juristes. Vendredi, 16 universitaires israéliens spécialisés en droit international ont adressé une lettre à Israël Katz et Eyal Zamir, les avertissant que ce plan pourrait constituer un crime de guerre. Pour Michael Milshtein, ancien officier du renseignement militaire israélien, ce projet est l'un des nombreux « fantasmes » mis en avant par la direction israélienne. « Il semble qu'Israël préfère s'accrocher à toutes sortes d'idées délirantes plutôt que de s'appuyer sur des politiques réalistes », a déclaré à l'AFP Michael Milshtein, qui dirige le programme d'études palestiniennes à l'Université de Tel-Aviv. « Personne n'explique au public israélien quel sera le prix et quelles seront les conséquences d'une réoccupation de Gaza, que ce soit d'un point de vue économique, politique ou sécuritaire. Cela s'annonce extrêmement lourd », ajoute Michael Milshtein.

Un projet de « ville humanitaire » israélien provoque un tollé
Un projet de « ville humanitaire » israélien provoque un tollé

La Presse

time4 days ago

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Un projet de « ville humanitaire » israélien provoque un tollé

Des Palestiniens inspectent les décombres d'une station-service détruite par une frappe aérienne israélienne à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 12 juillet 2025. (Jérusalem) Une proposition israélienne visant à regrouper l'ensemble de la population de Gaza dans une « ville humanitaire » provoque un tollé, ses détracteurs y voyant une première étape vers le retour d'une administration israélienne dans le petit territoire palestinien. Gianluca PACCHIANI Agence France-Presse Présenté le 7 juillet par le ministre de la Défense, Israël Katz, le plan prévoit l'établissement d'une zone fermée dans le sud de la bande de Gaza en cas de cessez-le-feu de 60 jours avec le Hamas, actuellement en négociation au Qatar. La guerre a été déclenchée par une attaque meurtrière du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023. En représailles, l'armée israélienne a lancé une vaste offensive à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts. Selon M. Katz, cette zone accueillerait dans un premier temps quelque 600 000 déplacés originaires du sud de Gaza et comprendrait quatre centres de distribution d'aide humanitaire, gérés par des organisations internationales. À terme, l'ensemble de la population civile de Gaza, soit plus de deux millions de personnes, serait relocalisée dans cette zone. Les nouveaux arrivants seraient soumis à un contrôle de sécurité pour assurer qu'ils ne sont pas affiliés au Hamas. Une fois admis, ils ne seraient pas autorisés à quitter la zone. La sécurité serait assurée à distance par l'armée israélienne, selon M. Katz. « Camp de concentration » Ce projet a déclenché un torrent de critiques, y compris au sein de la direction sécuritaire israélienne. Les médias ont rapporté que le chef d'état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, avait fustigé cette proposition lors d'une réunion du cabinet, arguant qu'elle détournerait l'attention des deux principaux objectifs de la guerre : anéantir le Hamas et obtenir la libération des otages. L'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, a comparé cette installation à un « camp de concentration ». Le ministre britannique chargé du Moyen-Orient, Hamish Falconer, s'est déclaré « consterné » par le projet : « Le territoire palestinien ne doit pas être réduit. Les civils doivent pouvoir regagner leurs foyers », a-t-il écrit sur X. En Israël, la chaîne de télévision 12 a indiqué que des responsables sécuritaires considéraient ce plan comme une simple « immense ville de tentes » et ont mis en garde contre le risque d'un retour de l'administration militaire israélienne à Gaza. Une telle initiative serait en phase avec les objectifs de longue date des ministres d'extrême droite, Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, partenaires clés de la coalition du premier ministre Benyamin Nétanyahou. Les deux responsables sont favorables à la reconstruction de colonies juives dans la bande de Gaza, dont Israël s'est retiré unilatéralement en 2005. Le coût estimé du projet – entre 10 et 20 milliards de shekels (environ 4,1 à 8,2 milliards de dollars canadiens) – alimente également la controverse, alors que le pays fait face aux coûts faramineux de la guerre. « Fantasmes » « Cet argent ne reviendra pas », a écrit dimanche sur X le chef de l'opposition, Yair Lapid. « Nétanyahou laisse Smotrich et Ben Gvir s'enfoncer dans leurs délires extrémistes juste pour préserver sa coalition. Plutôt que de prendre l'argent de la classe moyenne, il devrait mettre fin à la guerre et ramener les otages » retenus à Gaza, a-t-il ajouté. Un responsable palestinien au fait des négociations sur un cessez-le-feu a déclaré samedi à l'AFP que le Hamas avait rejeté les propositions israéliennes, les jugeant destinées à « entasser des centaines de milliers de personnes déplacées dans une petite zone à l'ouest de Rafah ». Selon cette source, le Hamas considère cette mesure comme une « préparation à leur déplacement forcé vers l'Égypte ou d'autres pays ». M. Nétanyahou et plusieurs de ses ministres ont soutenu ces derniers mois « un départ volontaire des habitants de Gaza ». Le projet suscite également l'inquiétude parmi des juristes. Vendredi, 16 universitaires israéliens spécialisés en droit international ont adressé une lettre à Israël Katz et Eyal Zamir, les avertissant que ce plan pourrait constituer un crime de guerre. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a réagi dimanche en affirmant que « la prétendue ville humanitaire n'a rien d'humanitaire ». Pour Michael Milshtein, ancien officier du renseignement militaire israélien, ce projet est l'un des nombreux « fantasmes » mis en avant par la direction israélienne. « Il semble qu'Israël préfère s'accrocher à toutes sortes d'idées délirantes plutôt que de s'appuyer sur des politiques réalistes », a déclaré à l'AFP M. Milshtein, qui dirige le programme d'études palestiniennes à l'Université de Tel-Aviv. « Personne n'explique au public israélien quel sera le prix et quelles seront les conséquences d'une réoccupation de Gaza, que ce soit d'un point de vue économique, politique ou sécuritaire. Cela s'annonce extrêmement lourd », ajoute M. Milshtein.

Gaza : l'UE annonce un accord avec Israël pour étendre l'aide humanitaire
Gaza : l'UE annonce un accord avec Israël pour étendre l'aide humanitaire

Le Figaro

time10-07-2025

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Gaza : l'UE annonce un accord avec Israël pour étendre l'aide humanitaire

La chef de la diplomatie européenne vient d'annoncer, ce jeudi 10 juillet sur X, un accord avec Israël pour étendre l'aide humanitaire à Gaza. L'Union européenne a trouvé un accord avec Israël pour étendre l'aide humanitaire à Gaza, a annoncé jeudi 10 juillet la chef de la diplomatie européenne Kaja Kallas. «Cet accord signifie que davantage de points de passage seront ouverts, que plus de camions d'aide et de nourriture entreront dans la bande de Gaza », a assuré Kallas sur X. «Nous comptons sur Israël pour mettre en œuvre toutes les mesures convenues», a-t-elle ajouté, précisant qu'elles entreraient en vigueur «dans les prochains jours». L'accord signifie également que «les infrastructures vitales seront réparées et que les travailleurs humanitaires seront protégés», a encore expliqué la cheffe de la diplomatie européenne. Publicité Concrètement, l'accord prévoit une «augmentation substantielle du nombre de camions transportant quotidiennement des produits alimentaires et non alimentaires entrant à Gaza», ainsi que l'ouverture de «nouveaux points de passage» au nord et au sud de la bande de Gaza, selon un communiqué rendu public par Kallas. La réouverture des voies d'acheminement de l'aide jordanienne et égyptienne et la «possibilité de distribuer des produits alimentaires par l'intermédiaire des boulangeries et des cuisines publiques dans toute la bande de Gaza», selon ce texte. Les livraisons de carburant au bénéfice des organisations humanitaires seront également reprises, «jusqu'à un niveau opérationnel». La cheffe de la diplomatie devait remettre dans les jours prochains aux 27 de l'UE une liste de mesures possibles à prendre après la décision de revoir l'accord d'association qui lie Israël aux Européens. Un rapport de la Commission européenne, présenté fin juin aux ministres des Affaires étrangères européens, estime qu'Israël a violé l'article 2 de cet accord en matière de respect des droits de l'homme. Certains pays européens, dont l'Espagne, réclament en conséquence une suspension de cet accord d'association, au moins en partie, mais plusieurs autres s'y opposent. Les dirigeants européens, réunis fin juin en sommet, avaient appelé leurs ministres à «poursuivre les discussions en vue d'un suivi» mais «en tenant compte de l'évolution de la situation sur le terrain».

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